Les entreprises de la catégorie investissement offrent un meilleur rendement, une meilleure protection du capital et des portefeuilles plus efficaces
Le Trifecta Corporate Bond
Beaucoup conviendraient que la possession d’obligations dans un portefeuille de placements repose sur deux principes fondamentaux: générer un revenu (rendement) et offrir une protection indirecte. Lors de la construction d’un portefeuille d’obligations, l’un des choix les plus élémentaires pour les investisseurs consiste à choisir d’investir dans des obligations d’État ou des obligations de sociétés (le terme «obligation d’entreprise» désigne les obligations de sociétés de qualité supérieure aux fins du présent document). La distinction entre les deux peut être subtile. Les obligations d’État sont généralement perçues comme offrant de meilleures caractéristiques de protection du capital et mieux adaptées aux investisseurs moins enclins à prendre des risques, tandis que les obligations de sociétés sont généralement perçues comme offrant de meilleures caractéristiques de rendement tout en sacrifiant les qualités de protection du capital et mieux adaptées aux investisseurs moins craintifs.
L’analyse des rendements des obligations de sociétés canadiennes (via l’indice ICE BAML Canada Corporate Bond) et des obligations du gouvernement canadien (via ICE BAML Canada Government Bond) au cours des 27 dernières années a montré que les obligations d’entreprises ont: (1) fourni meilleur rendement que les obligations d’État; (2) ont démontré de meilleures qualités de protection du capital que les obligations d’État; et (3) ont été capables de générer des portefeuilles plus efficaces lorsqu’ils sont combinés avec des actions.
(1) Meilleur rendement
Le graphique ci-dessous montre l’avantage historique en termes de rendement des obligations de sociétés par rapport aux obligations d’État de 1992 à 2019. Le rendement minimum traditionnel que les investisseurs accepteraient est le taux d’inflation, que la Banque du Canada vise à 2%. Le rendement des obligations d’État est passé en dessous de 2% en 2011 et est resté inférieur à ce niveau à ce jour (il n’a que brièvement dépassé 2% en 2018). La prime de rendement moyenne des obligations de sociétés pour la même période était de 1,4%, ce qui est significatif car il s’agissait de la différence entre les investisseurs qui obtenaient un rendement positif ou négatif après inflation.
(2) Meilleure protection du capital
La perception selon laquelle les obligations d’État ont une meilleure protection du capital (utilisation) que les obligations de sociétés peut être liée au fait que les obligations d’État sont étiquetées «sans risque». Cependant, cette étiquette ne concerne que le risque de crédit, ou le risque de défaut, et ne signifie pas que les obligations d’État ne peuvent pas perdre de l’argent des investisseurs. Les investisseurs en obligations d’État et en obligations de sociétés doivent être conscients de nombreux risques. L’un des risques les plus importants est le risque de taux d’intérêt, qui a déjà été abordé dans un précédent article: «Faites attention aux taux d’intérêt en baisse: vos obligations peuvent être Plus risqué que vous ne le pensez!
Comme l’illustre le graphique ci-dessous, les obligations d’État ne résistent pas nécessairement plus au tirage que les obligations de sociétés. En fait, l’inverse est en moyenne vrai. Au cours des 27 dernières années, le tirage maximum moyen des obligations d’État et des obligations de sociétés était respectivement de 1,6% et 1,3% et la durée moyenne de la période de tirage était respectivement de 6,8 mois et de 5,6 mois. En d’autres termes, les obligations d’entreprises ont en moyenne eu des tirages maximaux et des périodes de tirage plus courts que les obligations d’État!
(3) Portefeuilles plus efficaces
La théorie moderne du portefeuille nous enseigne que les investisseurs ne devraient pas se concentrer sur les investissements générant les rendements absolus les plus élevés indépendamment du risque, mais sur la création de «portefeuilles efficaces» – allouer à un ensemble fixe d’investissements de manière à générer les rendements les plus élevés à un niveau de risque donné, où le risque est défini comme l’écart type des rendements. Tracer tous les portefeuilles efficaces à différents niveaux de risque donne ce que l’on appelle la «frontière efficace». Tout portefeuille tracé au-dessous de la frontière efficiente est qualifié de portefeuille inefficace, car un rendement supérieur pourrait être obtenu avec le même ensemble d’investissements au même niveau de risque.
Le graphique ci-dessous montre la limite d’efficacité pour l’ensemble des investissements suivants: indice de rendement total S & P / TSX, indice d’obligations de sociétés ICE BAML Canada et indice de gouvernement ICE BAML Canada. Le seul portefeuille à la frontière efficiente, même partiellement alloué aux obligations d’État, est le «portefeuille de la variance minimale», le portefeuille qui génère le niveau de risque absolu le plus faible. Tous les autres points de la frontière efficiente ont été générés à l’aide d’une combinaison de l’indice de rendement total S & P / TSX et de l’indice d’obligations de sociétés ICE BAML Canada, sans recours aux obligations d’État. Le graphique illustre également la manière dont un portefeuille composé à 60% d’indices de rendement total S & P / TSX et à 40% d’indices ICE BAML du Canada est un portefeuille inefficace, dans la mesure où il est tracé au-dessous de la frontière efficiente, et un rendement plus élevé pourrait être atteint niveau de risque en associant l’indice de rendement total S & P / TSX à l’indice ICE BAML Canada Corporate Bond au lieu de l’indice ICE BAML Canada Government Bond.
Conclusion
Les obligations d’État, bien qu’elles soient classées dans la catégorie «sans risque» du point de vue du risque de défaut, ne le sont pas du point de vue des pertes en capital. Sur la base de données historiques, les obligations de sociétés de la catégorie investissement sont clairement le choix des investisseurs cherchant à améliorer