Le quatrième trimestre de 2024 a été favorable pour le marché canadien des actions privilégiées qui a connu une excellente année, l’indice du rendement total des actions privilégiées S&P/TSX (l’« indice ») ayant augmenté de 3,5 % au cours du trimestre et de 24,7 % pour l’année. Les titres de série F du Fonds de dividendes d’actions privilégiées Slater Lysander (le « Fonds ») et le FNBActif d’actions privilégiées Slater Lysander (le « FNB ») ont respectivement affiché des rendements totaux en hausse de 3,3 % au T4 et de 23,8 % pour l’année.
La Banque du Canada (« BdC ») a poursuivi son assouplissement quantitatif au T4 en abaissant le taux de financement à un jour de 50 pb à deux reprises pour atteindre 3,25 % chaque fois. Parallèlement, la Réserve fédérale américaine (« Fed ») a également réduit ses taux, mais à un rythme plus modéré, avec deux baisses de 25 pb, plaçant le taux de financement à un jour dans une fourchette de 4,25 % à 4,5 %. Les rendements obligataires ont augmenté au T4, car les données sur l’économie et l’inflation aux États-Unis se sont révélées plus solides que prévues par les marchés à la fin du T3. À la fin de l’année, le rendement des obligations canadiennes à 5 ans s’établissait à 2,98 %.
Plusieurs facteurs ont contribué à la vigueur du marché canadien des actions privilégiées tout au long de l’année. Tout d’abord, les rachats continus d’actions privilégiées, d’une valeur de plus de 800 M$, ont incité les investisseurs à réinjecter une partie du produit de ces rachats sur le marché secondaire. Parmi ceux-ci, on compte notamment l’annonce surprise de Fairfax Financial, qui a annoncé son intention de racheter son émission de 150 M$ de FFH.PR.C et celle de 100 M$ de FFH.PR.D, préférant émettre des obligations d’entreprise moins coûteuses.1 Au total, plus de 6,4 G$ d’actions privilégiées cotées en bourse ont été annoncés pour rachat au cours de l’année, ce qui a eu un effet positif sur le rendement du marché.2
Un autre facteur ayant contribué à la performance positive est le rendement attrayant offert par les actions privilégiées, alors que les investisseurs sont revenus en masse vers les actifs à revenu fixe au cours des derniers trimestres. Les rendements des obligations perpétuelles à taux fixe se situent entre le haut de la fourchette à 5 % et le milieu à 6 %, tandis que plus de la moitié des taux fixes rajustables ont été rétablis dans cet environnement de taux d’intérêt élevés (depuis le début de 2022). Actuellement, les produits de qualité supérieure de niveau intermédiaire, tels qu’Enbridge, Pembina et Brookfield, affichent des rendements entre 6,5 % et 7,5 %, tandis qu’environ 27 % des taux fixes rajustables seront rétablis en 2025, ce qui, selon nous, sera favorable pour le marché si les taux restent relativement élevés.
À l’approche de 2025, nous anticipons que la Banque du Canada et la Réserve américaine continuent à réduire lentement les taux d’intérêt, une évolution qui dépendra de la vigueur des données sur l’économie et sur l’inflation, tant au Canada qu’aux États-Unis. Par conséquent, nous continuons de positionner les portefeuilles sur des titres à haut rendement ayant déjà été réajustés, ou sur des positions qui offrent encore des rendements attrayants lors du réajustement, même si le rendement des obligations à 5 ans devait chuter jusqu’à environ 2,5 %. Nous pensons que le positionnement du Fonds et du FNB, ainsi qu’une pondération approximative de 27 % dans des actions privilégiées de 1000 $ à large écart, contribuera à atténuer la volatilité du marché à l’avenir.
Nous prévoyons également qu’environ 4,3 G$ d’actions privilégiées seront rachetées en 2025, ce qui continuera d’avoir un effet positif sur le rendement du marché. Nous sommes ravis du positionnement du Fonds et du FNB ainsi que des perspectives des actions privilégiées en 2025. Le risque pour nos prévisions est qu’une récession sévère survienne, entraînant une pression à la baisse extrême sur les rendements obligataires et les marchés financiers en général.
1, 2 Bloomberg Finance L.P.
