Le marché canadien des actions privilégiées n’a pas été épargné par la volatilité des marchés mondiaux en juin. Ainsi, l’indice de rendement global des actions privilégiées S&P/TSX (l’« indice ») a reculé de 5,29 %. Dans la foulée, les titres de série F du Fonds de dividendes d’actions privilégiées Lysander-Slater (le « Fonds») et le Fonds Preferred Share ActivETF Lysander-Slater (le « FNB ») ont perdu 5,32 % et 5,31 %, respectivement, sur la base du rendement total.
L’inflation a de nouveau fait la une des journaux et la Banque du Canada (« BdC ») et la Réserve fédérale américaine (« Fed ») ont relevé les taux d’intérêt de 50 à 75 pb. La BdC et la Fed ont déclaré qu’elles continueront de relever les taux d’intérêt jusqu’à ce que l’inflation soit maîtrisée, ce qui, selon certains analystes, entraînera une récession.
La volatilité du marché des actions privilégiées est principalement attribuable au rendement des obligations canadiennes à 5 ans, qui a fluctué entre 3,10 % et 3,62 % en juin. Nous estimons qu’une fourchette de 2,5 % à 3,0 % serait plus saine pour le marché des actions privilégiées et pensons que le rendement des obligations à 5 ans pourrait s’établir à ce niveau au cours des prochaines années.
Il n’est pas surprenant que la CIBC ait demandé la réinitialisation de son taux d’écart de 3,38 points de base (CM.PR.R), soit 800 millions de dollars pour la fin juillet1. La banque a ensuite émis un billet de capital à recours limité (« BCRL ») de 800 millions de dollars à 7,15 %, qui se négocie au-dessus du pair depuis son émission. Il s’agit d’un autre exemple de la tendance des banques canadiennes à réduire leur exposition aux actions privilégiées traditionnelles détenues par des particuliers, en faveur des BCRL, qui sont émis à l’intention des investisseurs institutionnels. L’objectif est de réduire la volatilité du bilan.
Depuis le début de l’année, des produits d’actions privilégiées à hauteur de plus de 6,7 milliards de dollars2 ont été rachetés, et nous prévoyons que d’autres produits d’actions privilégiées estimés à 2,6 milliards de dollars seront rachetés d’ici la fin de l’année.
En juin, le Fonds et le FNB ont vendu leur participation, soit 1,3 %, dans des obligations à taux plancher fixe et ont ajouté des obligations à taux fixe à plus faible écart, qui étaient relativement plus intéressantes. Nous croyons que le Fonds et le FNB sont maintenant bien positionnés pour une reprise du marché. Nous prévoyons que le deuxième semestre de 2022 sera bien meilleur en raison de la stabilisation des taux d’intérêt et de la poursuite des rachats d’actions privilégiées.
En tant que gestionnaire actif, nous recherchons continuellement les meilleures opportunités sur le marché des actions privilégiées pour nos investisseurs, et ce, en fonction des conditions du marché.
1, 2. Bloomberg Finance L.P.
